Il est généralement recommandé d’introduire de nouveaux aliments au bébé entre 4 et 6 mois.
Si cet âge est préconisé, il ne faut pas oublier que jusqu’à l’âge de 12 mois, c’est le lait qui constitue l’apport alimentaire principal de votre bébé. Il a donc plusieurs mois devant lui pour découvrir cette nouvelle alimentation sur le plan visuel, tactile, olfactif et gustatif.
A quatre mois, votre bébé n’est peut-être pas prêt à entrer dans cette phase de diversification alimentaire pour différentes raisons:
- il n’est pas intéressé tout simplement parce que le lait répond à ses besoins nutritionnels.
- il repousse les aliments avec sa langue non pas parce qu’il les refuse mais principalement parce que le mouvement de succion à cet âge propulse tout ce qui est mis en bouche vers l’extérieur.
- son système digestif n’a pas la maturité nécessaire pour digérer des aliments solides et ceci peut entraîner un inconfort.
Il est toutefois possible, s’il s’y intéresse, de lui proposer de goûter des aliments semi-liquides sur le bout de votre doigt.
Vers l’âge de 6 mois, lorsque la position assise est acquise et que votre bébé est confortable dans cette position, il peut partir à la découverte de tout ce que vous placez devant lui, que ce soit les jouets ou les aliments.
Il dispose de plusieurs mois (entre six et douze mois) pour faire cet apprentissage. Au fur et à mesure qu’il grandit, il apprend à reconnaître les aliments qu’il a déjà vus, à les saisir avec des mouvements de plus en plus fins de ses mains et il parviendra peu à peu à les porter à la bouche.
Une fois en bouche, il décide de sucer, de téter, de donner des coups de dents s’il en a….ou de recracher le tout! S’il recrache, c’est qu’il ne sait pas gérer ce qu’il a en bouche: soit il y en a trop, soit c’est trop dur, soit ce n’est pas bon…..Il lui faut goûter entre 20 et 30 fois un aliment avant de pouvoir le reconnaître vraiment et de le considérer comme familier.
Que peut-on lui proposer?
Il n’est pas nécessaire de préparer un plat spécial pour votre bébé. Il peut tout à fait découvrir certains des aliments que vous proposez à toute la famille. D’ailleurs, c’est cela qui l’intéresse! Il vous regarde à table, soit assis sur vos genoux, soit dans son siège attitré.
Il faut par contre lui proposer de petites portions de votre plat de façon à ce qu’il puisse les saisir et les mettre en bouche s’il le désire. Il va passer plusieurs semaines, plusieurs mois, à regarder, saisir, écraser, jeter, barbouiller, etc… Ceci est nécessaire pour qu’il puisse découvrir les différentes caractéristiques des aliments: leur forme, leur couleur, leur solidité, leur texture, leur température. Ces informations sont vitales avant la mise en bouche. C’est la raison pour laquelle il ne faut jamais mélanger de petits morceaux dans la purée. L’enfant qui n’a pas l’occasion de toucher et de vérifier le contenu de la cuillère voit une purée et se retrouve avec des morceaux dans la bouche, ce qui va parfois encourager le refus des morceaux par la suite.
- Les fruits
Dans un premier temps, les fruits suivants sont bien adaptés:
- les bananes, les poires, les pêches, les abricots, les nectarines, les avocats etc….
- plus tard, vous pouvez introduire le melon, les framboises, le kiwi, le cassis et les fruits qui nécessitent une pince entre le pouce et l’index pour les saisir.
2. Les légumes
Les légumes sont à introduire soit avant, soit en même temps que les fruits, sous forme de bâtonnets faciles à saisir et assez cuits pour s’écraser en bouche.
- la patate douce, la courgette, le potiron et toute sa famille, l’aubergine, le brocoli, le chou-fleur
- plus tard, la pomme de terre, les carottes bien cuites, les haricots
Vous pouvez faire revenir ces légumes légèrement avec de l’huile pour en modifier le goût et l’apparence.
Il vaut mieux éviter dans un premier temps les légumes à coque (maïs, petit-pois, lentilles) qui nécessitent d’être broyés par les dents pour que les nutriments soient assimilés pendant la digestion.
3. Les pâtes, le pain
Les pâtes bien cuites sont bien gérés par les petits mais parfois difficiles à mettre en bouche! Lorsque le pain est trop mou, il a tendance à aller se coller au palais une fois humecté avec de la salive.
Le riz, le quinoa et le tapioca (dans un plat sucré ou salé) sont également de bons apports de féculents. La semoule est plus facile à gérer dans un dessert lacté.
Il en est de même pour les gâteaux (comme les madeleines) qui une fois humectés de salive, vont créer une bouchée trop collante et difficile à gérer. Il vaut mieux alors sélectionner des biscuits fins et croustillants qui fondent tout de suite en bouche. N’hésitez-pas à les tester avant de les donner à votre enfant!
4. Les protéines
L’apport de protéines n’est pas nécessaire au début de la diversification alimentaire. De plus, les reins du bébé ne peuvent pas gérer un apport important de protéines.
Votre enfant peut goûter des œufs, du poulet ou de la dinde, du poisson blanc sans arrêtes. Ils sont bien sûrs plus difficiles à gérer car trop secs et peuvent être proposés sous forme de bâtonnets ou de boulettes mélangés avec d’autres ingrédients.
Et la cuillère?????
Un apport à la cuillère n’est pas nécessaire mais si vous le désirez, ou plutôt si votre enfant le demande, vous pouvez toujours avoir une purée sous la main et alterner pendant le repas entre des moments où il gère seul et des moments où vous lui donnez à manger… en lui donnant bien sûr sa propre cuillère!
Le prochain article portera sur « Comment s’équiper pour la diversification alimentaire ».